Deborah Polaski (Sappho), John Tomlinson (Créon), Roman Trekel (Diomède), Wolfgang Koch (Minos), Martin Hormich (Phaon), Scott MacAllister (Pittakos), Jacquelyn Wagner (Chloé, la Prêtresse). Solistes, Chœur et Orchestre Gulbenkian, dir. Jennifer Condon.
CD Toccata Classics TOC0154-55. Distr. Abeille Musique.

Un livret tiré par Lawrence Durrell de sa pièce éponyme où s'ajoutent des poèmes de Sappho, une femme-compositeur australienne de naissance mais qui avait adopté la Grèce comme seconde patrie, un opéra consacré à une poétesse dont la vie plus que l'œuvre a déjà inspiré l'opéra (Pacini, Gounod, Massenet pour ne citer qu'eux), voici qui suffisait à piquer notre curiosité. Mais une fois le premier disque posé dans la platine, on déchante. Sur le livret assez peu pratique de Durrell, Peggy Glanville-Hicks ne met qu'un sempiternel parlando pseudo-wagnérien, monocorde jusque dans ses effets, que vient contredire un orchestre écrit brouillon et approximatif ressassant des motifs gréco-orientaux. Mariage impossible et interminable qu'une distribution brillante ne parvient pas à sauver. On espérait une découverte, on tient une déception.

J.-C.H.